Allô Centrale #36

Hier à la Fistinière, j'ai croisé Valérian en slip rouge avec une chauve-souris du Moyen-âge
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Avec : LuxBox

Allô Centrale #36

Hier à la Fistinière, j'ai croisé Valérian en slip rouge avec une chauve-souris du Moyen-âge
Disponible depuis le

La culture, c’est comme la confiture : ça se partage ! Alexleserveur et Luxbox vous emmènent au QG de RadioKawa pour parler d’un film sur des hommes qui aiment porter des collants et des combinaisons en latex, d’un département qui sent bon la galette et d’une bande dessinée qui sera bientôt massacrée par un homme qui transforme des femmes en clefs USB !

  • Cinéma : Batman v Superman, par J-Boîte
  • Carte blanche : Je suis une flippette réac, par Clémence
  • Sortie : le Finistère, par Neithan
  • Pause musicale : J’veux un mec, d’Adrienne Pauly
  • Bande dessinée : Valérian et Laureline, par Clémence

Un mot sur l’émission

Films, séries, musique, jeu vidéo, livres… toute la pop-culture est dans Allô Centrale ! Un mardi sur deux, Lux et ses chroniqueurs vous parlent d'une oeuvre. Un sujet par épisode, pas plus !
Les commentaires

    Alooooors je ne vais pas trop trop m’attarder sur la critique de J-Boite sur BvS hein, puisque j’en pense le parfait opposé :p Je me contenterai de dire que c’est bien joli chez Warner et DC de dire vouloir faire des « vrais films, sérieux, pas comme Marvel » (la lourdeur de cette comparaison…), mais que tout ce que j’ai vu, c’est un film vide. Dont seuls les personnages sont plus cons que le scénario (Loïs, Pullizer mais pas de cerveau ?), dont le montage est catastrophique, et les intentions d’expansion d’univers désastreuses. En résumé. Luthor m’insupporte aussi, mais ça, bon, question de goût.
    Bref ! Je voulais juste compléter les infos J-Boite : si, DC fait « comme Marvel », un film solo étant déjà planifié pour chacun des héros (mal) introduit dans ce film. Et le prochain film du DC Extended Univers, c’est Suicide Squad, en aout, et ça, ça s’annonce assez cool !

    (et je suis #TeamLuxbox pour Man of Steel <3 )

    J’ai aimé Man of steele et Batman V Superman pour une simple raison : j’ai pris du plaisir en les regardant.
    Je pense que pour ce genre de film, pour la plupart des films en fait, le débat devrait pas aller plus loin :
    t’as passé un bon moment ? alors c’est un bon film
    t’as pas passé un bon moment ? alors c’est pas un bon film
    Et point barre. Ce qui n’empêche pas d’être conscient des qualités et défaut dudit film.
    Être honnête en quelque sorte…parce que les critiques du genre : « trop beau, scènes d’action trop bien, j’ai trop kiffé mais non film de merde parce que, tu vois, la symbolique lourde, tu vois, le scénario convenu, tu vois…. » j’en ai lu pas mal (pas que pour BvS)…

    Sinon, concernant le film proprement dit, quelques remarques :

    – je pense que le director’s cut avec ses 30 minutes de plus pourra être bénéfique, parce qu’il permettra d’exprimer tout ce que le montage ciné à maladroitement tenté de retranscrire. Plus développer son histoire. Je prends pour exemple la version longue du Hobbit 3 qui donne un film très différent de la version ciné, plus cohérent, et répondant à plein question laissées en suspens.

    – la scène de la vision de Batman annonce évidemment le(s) prochain(s) film(s) mais arrive un peu maladroitement, je suis d’accord. Mais elle offre la meilleure scène d’action du film, une scène à la Snyder, le plan-séquence du combat de Batman qui est la scène d’action la plus lisible du film. Un des défauts est justement le peu de lisibilité de ces scènes, alors que Snyder est plutôt bon dans la genre.

    Voilà.

      Je pense que la critique se retourne dans sa tombe et se putréfie en pleurant 😀

        Ce que je veux dire c’est qu’on ne peut pas critiquer (dans le sens de faire la critique, pas dans le sens de dénigrer, je préfère préciser) le dernier Michael Bay comme on critique le dernier J.L Godard. Et pourtant c’est que tout le monde fait.
        Batman V Superman, sous ses airs de films sérieux, au-delà des prétentions de ceux qui l’ont fait, ça reste un film de mecs en collant qui se foutent sur la gueule. Un spectacle visuel. Un domaine dans lequel Snyder est réputé, d’ailleurs. Le cinéma est d’abord un art visuel. Peut-être que certains films ne devraient être jugés que sur le plaisir qu’ils apportent à leur simple vision. Ou le déplaisir.

          C’est réducteur pour un peu tout. Je vois pas pourquoi il y aurait une critique à deux vitesses. Qu’on en attende moins en tant que spectateur, c’est une chose. Qu’on soit complaisant et consensuel parce que c’est plus commercial en est une autre.

            C’est pas une histoire de complaisance ou de consensus, juste que les films n’ont pas tous le même but ni la même ambition.
            Et le problème c’est que le critique, qu’il soit pro ou pas, attend la même chose d’un blockbuster à grand spectacle, que d’un film d’auteur sur la condition de la femme en Afghanistan.
            Je dis juste qu’à partir du moment ou la promesse du spectacle est tenu pour le blockbuster, il faut se montrer honnête et juste et dire : oui, y a des défauts, mais on passe un bon moment et c’est l’essentiel. Parce que le film ne tend à rien d’autre (malgré tous les discours promo-marketing).
            Or, ce que je lis, ce que j’entends, ce que je vois, c’est que ce qu’on pourrait légitimement reprocher à un film qui à l’ambition de faire réfléchir, on le reproche aussi au blockbuster qui n’a pas cette ambition. Et c’est sur ça que je suis pas d’accord.

              Pas d’accord du tout. Je ne vois aucun critique ciné reprocher à ce genre de films de ne pas faire réfléchir. C’est ridicule. C’est comme si je disais dans un test de Pokémon que ça manque de sang. Oui, comme tu le dis, ce n’est pas quelque chose qu’on attend là-dedans, donc on ne va pas en reprocher l’absence. Après, cela ne doit pas empêcher de relever la pauvreté de l’univers, de la symbolique, de la mise en scène, d’un tas d’éléments qui constituent le travail artistique. Non, un « bon » film ne se résume pas à son aspect divertissant. C’est horriblement réducteur pour toute forme d’expression artistique, réduites à des formes commerciales de passe-temps. Dans ce cas-là, n’importe quel téléfilm qui passe sur M6 peut être jugé bon simplement parce qu’on peut y accrocher. Or, la qualité d’une oeuvre, c’est avant tout le travail et la réflexion artistiques qui ont été fourni. Les nanars sont divertissants, ce ne sont pas des chefs d’oeuvre pour autant. La critique est chaque jour un peu plus en péril, hélas, et je le déplorais déjà dans Les Tauliers.

    Des critiques qui reprochent à un film de ne pas apporter de réflexion se comptent par paquet de 12 à chaque blockbuster. J’ai même lu des critiques qui ne parlaient pas du film du tout mais parlaient du jeu de l’acteur principal à la l’aune de ses autres rôles, du film en tant que symbole des relations du réalisateur avec Hollywood, et même Avengers 2 en tant que miroir de la guerre que les USA mènent en Irak… Mais pas une seule fois ça ne parlait de scénario, mise en scène, rythme ou tout ce que tu veux qui concernait le film directement.

    Et perso, je pense que si, certains films (y compris les téléfilms de M6) peuvent être réduits à leur aspect divertissant, s’ils réussissent effectivement à divertir. Parce qu’ils n’ont rien d’autre à offrir. C’est ce que proposait beaucoup le ciné de genre dans les années 80-90 : des films pop-corn, parfois très bons, et qui n’avaient pas d’autre but que de divertir. Mais on dirait que c’est devenu un gros mot, divertir.

    Et c’est ce que je veux dire : très rarement le plaisir immédiat, c’est à dire dans la salle ou sur son canapé, qu’on prend à voir un film est abordé dans une critique. Et qu’il est souvent sacrifié par la « sur-intellectualisation » (j’ai pas d’autre mot, là comme ça) de certains films.

    Exemple : qu’a à offrir Transformers d’autre que des robots géants qui se foutent sur la gueule ?
    Rien. On pourra toujours parler du style Bay, des ses filtres, de sa façon de filmer les femmes, ça reste un putain de divertissement jouissif. Et pour moi ça suffit pour en faire un bon film.
    Mais je comprends tout à fait que quelqu’un d’autre s’y fasse chier et considère que c’est une merde.

    Après je cherche pas à te convaincre, ou te dire que j’ai raison, juste que c’est ma façon de voir les choses.

      Eh bien dans ce cas, ce n’est pas de la critique. Ce n’est pas ma façon de voir les choses, c’est la façon dont est construite une discipline bien plus vieille que nous et nos idées personnelles et face à laquelle il faut, je pense, avoir un peu d’humilité.

    Moi aussi j’ai envie d’y aller de ma petite critique du Batman VS Superman.
    Et je n’ai pas vraiment aimé.

    Le principal reproche que je lui ferais c’est d’être entre deux eaux.
    Je n’ai rien contre le fait que le film est un ton sérieux et grave. Ça marchait super-bien dans Dark knights.
    Mais entre un scénario qui tien sur un timbre post.
    Des héros à deux émotions commutables
    Un Lex Luthor qui fout la merde on ne sait pas trop pourquoi, sans doute parce qu’il est méchant.
    Des phrases et des scènes à rallonge pour faire intello.
    Et un finale d’une heure de grosses bastons parce que l’intelligence c’est bien mais ce n’est pas ce qui fera vendre le film.

    Se film n’a que les oripeaux de ses ambitions.

    106 minutes 40 « Flash Gordon (…) c’est un bonhomme qui dans son vaisseau voyage et puis à chaque épisode il a une aventure avec des extraterrestres sur une planète inconnue, un truc comme ça quoi… »
    Non ! Flash Gordon est LE héros de Space Opera de la BD classique américaine : ce temps béni des années 30-40 où les comics partaient à la fois dans l’espace avec Flash Gordon, racontaient des histoires de détectives avec des Rip Kirby ou des Agent X9, partaient à l’aventure avec Terry et les Pirates, ou racontaient les grandes aventures médiévales du prince Vaillant… La victoire commerciale par KO des abrutis en collant et leurs délires de bagarres interminables, qui à l’époque n’étaient que des étrons scénaristiques et graphiques, ne doit pas faire oublier la richesse narrative de la BD classique américaine, dont je n’entends parler ni chez Allo Centrale, ni chez Comics Outcast (pour citer deux podcasts RadioKawa qui pourraient s’y intéresser).
    L’origin story, un peu rapide de Flash Gordon est qu’il monte avec la belle Dale Arden, dans la fusée construite par le docteur Zarkov, destinée à repousser une planète qui se dirige à grande vitesse vers la Terre et menace de l’écraser. Une fois la catastrophe évitée et les trois héros arrivés sur cette planète mystérieuse, ils apprennent qu’elle se nomme Mongo et qu’elle est dirigée par le cruel empereur Ming, qui n’aura cesse de les anéantir et contre lequel il faudra prendre les armes… Cet univers mélange la Science-Fiction et la Fantasy avant l’heure, avec des cités dans le ciel, des fusées (qui ne voyagent pas dans l’espace), des pistolets à rayon et des combats à l’épée. On a donc tout à fait la matière scénaristique de Star Wars et Lucas voulait d’abord adapter cet univers avant qu’on lui en refuse les droits et qu’il ne soit obligé de créer sa propre licence…
    Aujourd’hui le scénario de Flash Gordon a pas mal vieilli, surtout en raison de personnages très archétypaux et de situations dramatiques (triangles amoureux autour de Flash et de Dale) qui tendent à se répéter. En même temps, ça reste souvent plus inventif et plus fouillé que ce qu’on trouve dans les comics 80 ans après…
    Le dessin par contre avec son trait classique et exigeant reste l’un des plus beaux de l’histoire de la BD qui cherche moins à nous surprendre avec des créatures ou des décors bizarres à la Mézières, qu’à nous emmener à travers des petites touches dans un univers d’exotisme et d’aventures. A titre d’exemple, des planches sont visibles ici (http://bit.ly/1RrUTV2) ou là (http://bit.ly/1MDA3Sq).
    Parmi les multiples adaptations de cet univers au cinéma ou à la télévision, la plus célèbre restent les trois « serials » ou « séries cinés », puisqu’on voyait des épisodes de vingt minutes avant le vrai film qu’on allait voir au cinéma, de 1936, 38 et 40. C’est sans doute ceux-là qui ont inspiré Lucas, plus que la BD originale de Raymond. Celui de 36 est très daté mais celui de 40 reste vraiment regardable, pour peu qu’on accepte les conventions de l’époque : à savoir un intérêt pour la narration plus que pour le décorum spectaculaire comme aujourd’hui. L’intégrale est disponible aujourd’hui sur Youtube. Un lien à titre d’exemple : http://bit.ly/1VUY09Z. Je vous conseille d’aller à 1′ dans la vidéo pour voir les fameux titres déroulants de résumé d’épisode qui ont directement inspiré ceux de Star Wars.
    Pour résumer, je dirais que Lucas a récupéré le rythme et l’intrigue de Flash Gordon en les rhabillant avec l’esthétique pompée chez Valérian, et en démarquant au passage le titre de Star Trek (série contemporaine et assez proche des premiers Valérians, d’ailleurs).

    Sur le sujet « bourreau du XVIIe » je conseille le formidable roman « Dieu et nous seuls pouvons » de Michel Folco (adapté dans les 90’s au ciné sous le titre « Le bâtard de Dieu »). Ça raconte l’histoire d’un type qui devient bourreau dans le Rouergue, un peu à l’insu de son plein gré…
    C’est très bien écrit, très bien documenté et très drôle.
    Il y a après « un loup est un loup » et « en avant comme avant », un diptyque qui raconte l’histoire au XVIIIe des descendants du personnage du premier livre et enfin « même le mal se fait bien » encore sur un descendant mais au XIXe. Une histoire de vengeance édifiante et là aussi très drôle.

    Faut pas avoir peur de la VR. C’est pas pire qu’une télé 100cm.

    Le VR militaire https://www.youtube.com/watch?v=IsE8ny_ZrWE (permet de ne rien se casser, et d’avoir les instructions de l’instructeur de manière précise)

    Le VR et l’éducation https://www.google.com/edu/expeditions/ (permet d’aller a des milliers de kilomètres gratos)

    Le VR gaming https://vine.co/v/O3lwwJThAa1 (…)

    L'or du rein

    Vous savez que je vous aime ?

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